Mon parcours

Je m’appelle Baptiste, j’ai 29 ans et je suis originaire du pays des Ch’tis, plus précisément je viens du cœur du bassin minier, entre Valenciennes et Douai. A 17 ans et une fois le bac en poche, j’ai eu l’envie de quitter ma région pour me rapprocher de celle qui deviendra un an plus tard ma troisième sœur ; Sarah, c’est elle qui m’a poussé à poser mes valises à Nantes. Là-bas, j’y ai appris à vivre par mes propres moyens et j’y ai étudié la littérature étrangère avant de me passionner pour le droit.

Huit années d’études plus tard, dont deux à Lille et une à Naples, et voilà que je me retrouve à Niort où j’exerce le métier de juriste d’entreprise.

Les études ont été mon plus grand amour durant toutes ces années, à tel point que j’envisageais il y a peu de temps encore m’inscrire au concours d’entrée au barreau. Sans doute l’attrait pour la robe et le prestige de la profession m’ont-ils longtemps voilé la réalité du métier : des heures et des heures de travail entre les quatre murs d’un bureau, bien loin donc de la façon dont je conçois ma vie aujourd’hui !

Jusque Niort, mon avenir était presque écrit, et c’est surement ce qui a fini par me lasser. L’emploi était stimulant intellectuellement et la rémunération plus que confortable.

Oui, mais…

J’ai décidé de quitter le bureau dans lequel je passais mes journées avec, par chance, une magnifique vue sur les bords de Sèvre niortaise et la végétation du marais poitevin. Et si ça ne suffisait pas, j’ai également été entouré de merveilleux collègues. Et pourtant, j’ai eu l’envie et ressenti le besoin de voir autre chose et d’aller découvrir. J’ai donc décidé de partir à vélo à travers la France avec pour seul objectif d’avancer. Les rencontres que j’ai faites, dont celle de l’amour, m’ont finalement amené en plein cœur des Pyrénées . A Cadéac, d’abord, puis à Azet où je vis désormais.

Ma grand-mère, l’inspiration

J’ai certes grandi dans le Nord, celui qui fait de moi un Ch’tis, mais j’ai avant tout été élevé par ma grand-mère calabraise, Ida. J’ai eu ce privilège inouï de grandir dans une fratrie de cinq enfants élevés et choyés par une grand-mère qui aurait tout donné, y compris sa propre vie, pour que rien ne nous arrive et, pour être tout à fait honnête, en particulier pour que rien ne m’arrive. Je passais tellement de temps avec elle qu’à l’époque c’était elle ma mère. Aujourd’hui, elle reste la femme la plus importante de ma vie.

Parmi tous les cadeaux qu’elle a pu me faire, elle m’a donné le goût de la cuisine. Je la voyais passer son temps derrière les fourneaux dès le petit matin, à malaxer la pâte, à couper fruits et légumes, à préparer la sauce tomate, les beignets de courgettes ou la fameuse pignolata de Noël que ma famille connait sous le nom de merd’e pecore (ce qui signifie littéralement crottes de brebis). C’est donc elle qui m’a appris le goût de ce que l’on fait avec les mains et la saveur exquise d’un plat mijoté dans l’amour.

Mon grand-père, Aurelio, était le plus grand philosophe de la famille. Jamais une journée ne passait sans qu’il la pare d’un trait d’humour. La cuisine, c’était ma grand-mère qui la dirigeait mais lorsqu’elle faisait des pâtes fraîches et qu’elle tournait la manivelle du laminoir, mon grand-père, lui, s’assurait qu’elle en sorte sans se replier sur elle-même au risque de se coller. Mais, contrairement à ce que l’on pourrait penser, il ne se limitait pas à être commis car s’il y a bien une chose qu’il faisait avec joie, c’était le jardin ! C’est bien simple, lorsqu’adolescent j’allais chez mes grands-parents, j’embrassais ma grand-mère en cuisine et sortait dans le jardin embrasser mon grand-père qui jardinait.

Ensemble, ils formaient la plus belle équipe que j’ai pu voir dans ma vie et ils sont aujourd’hui les modèles que je cherche à suivre. D’ailleurs, ils sont sans cesse avec moi et si je porte le nom de mon grand-père, Maruca-Miceli, c’est en l’honneur de ma grand-mère que je vous présente mon activité sous le nom Toia.


Et le Yoga ?

En 2009 , j’ai 15 ans et je découvre grâce à ma sœur et ma belle-sœur le Yoga pour la toute première fois. C’est ma belle-sœur qui déjà aux Etats-Unis pratiquait beaucoup cette discipline et qui m’a proposé de m’offrir une séance. J’ai donc découvert avec elle le hot Yoga ou Bikram Yoga, cette pratique qui se fait dans une salle chauffée à 40°C avec un taux d’humidité équivalent. En clair, je transpirais sans même bouger le petit doigt, et j’ai adoré cette découverte ! Je sentais que je me dépensais tout en me détendant et, pour moi qui n’avait fait d’autre sport que le conservatoire de saxophone et le judo après lequel je rentrais en larmes, je découvrais des muscles dont j’ignorais l’existence tant ils étaient profonds et rarement sollicités.

Au départ, donc, c’est ainsi que je pratiquais. De façon sporadique lorsque je me rendais à Paris. Je n’avais pas encore de pratique personnelle. Et pour cause, trouver un endroit où pratiquer alors que je vivais à la campagne et que le Yoga ne s’était pas encore démocratisé en ce lieu, c’était chercher une aiguille dans une botte de foin. En réalité, à cette époque, l’idée de pratiquer avec d’autres personnes et en d’autres lieux ne m’était pas venue à l’esprit et ne m’intéressait probablement pas vraiment. Le Yoga, c’était une pratique que je partageais en famille, point.

Ce n’est que lorsque je me suis installé à Nantes après mon bac que j’ai commencé à pratiquer avec plus de régularité. J’étais alors suivi par une tabacologue qui insistait pour que je me mette au sport, coute que coute. Le fitness me barbait. La course tout autant. J’étais alors bien souvent dans les cours de la salle de sport où je pouvais me dépenser sans me poser de questions, sans avoir à craindre le regard de l’autre. Et c’est alors que j’ai rencontré Veronica, une enseignante de Vinyasa Yoga.

Elle exerçait dans cette salle et j’ai donc suivi ses cours pendant deux ans. Dans la lignée du Bikram, le Vinyasa est un Yoga dynamique et pratiqué au rythme de la musique (en tous cas, c’est de cette façon que je l’ai pratiqué). J’avais alors 20 ans et ma pratique a pris une tournure tout à fait différente. Je pratiquais régulièrement mais mes études universitaires et l’emploi que j’exerçais en parallèle m’ont contraint d’arrêter quelques temps.

Ce n’est que lorsque je me suis installé à Niort où je réalisais mon alternance de fin d’études de droit que j’ai retrouvé la régularité dans ma pratique. Là-bas, j’ai eu différentes professeures de Hatha-Yoga. C’est à cette période que le Yoga est devenu central dans ma vie. Il s’exportait de mon tapis pour diffuser toutes ses valeurs dans mon quotidien.

Puis le temps du voyage à vélo venu, un second changement fondamental dans ma pratique s’est présenté ; j’ai fait du Yoga une pratique quotidienne. Je n’étais plus guidé par quiconque mais je me laissais porter par ce que je voulais faire, ce que je sentais et ressentais dans mon corps et dans l’instant. J’ai cependant continué à participer à des enseignements et notamment en faisant des retraites. C’est à cette époque que j’ai découvert le Yoga Iyengar, qui se présente comme thérapeutique en ce qu’il intègre l’utilisation d’accessoire afin de permettre à toute personne, y compris souffrant de pathologies physiques, de prendre des postures plus ou moins complexes et de les maintenir non pour publier la beauté de la posture tenue sur les réseaux mais pour en tirer les bénéfices. En tout état de cause, il est bien évident que la pratique de Yoga doit être guidée car c’est une discipline où l’on ne cesse d’apprendre.

« Le professeur de yoga, digne de ce titre, et c’est une condition importante, doit être bien formé pour donner des cours de qualité, quelle que soit la méthode employée, mais toujours dans l’esprit du yoga. Celui ci doit devenir un yogi : ses pensées, ses sentiments, ses actions doivent être positives, sa formation continue… Le chemin est long. »

ROGER CLERC

C’est donc à cette période que j’ai décidé de m’inscrire à l’Ecole Française de Yoga du Sud-Ouest, qui transmet la pratique du Yoga de l’Energie, et que j’ai décidé d’envisager de donner à mon tour des cours de Yoga. Je poursuis ainsi mon apprentissage en étudiant et en pratiquant avec d’autres professeurs enseignant de différentes façons. C’est en particulier le cas avec Sophie rencontrée à Niort et avec laquelle je pratique régulièrement à distance. Je vous recommande d’ailleurs son enseignement riche si vous passez par Niort ou si vous avez la chance de participer à l’une de ses retraites complètes ! Vous trouverez toutes les informations en cliquant ici.

Aujourd’hui, je propose donc des cours de Yoga mais mon apprentissage, comme tout apprentissage, est incessant.

Si je propose aujourd’hui des enseignements de Yoga, c’est donc grâce à toutes ces personnes qui ont croisé mon chemin et qui m’ont montré toutes ces pratiques si différentes. A celles qui m’ont inspiré l’idée de m’orienter dans cette voie, j’exprime ici de profonds remerciements.

Et l’Ayurveda ?

C’est sur le tard que j’ai découvert l’Ayurveda. Bien sur, j’en avais entendu parler dans certains cours de Yoga et j’avais bien vu quelquefois ce mot écrit dans certains des livres qui sont passés entre mes mains, mais je n’avais pas encore eu la chance de rencontrer une personne qui m’en parle. Il faut bien dire que jusqu’à présent c’est davantage la médecine chinoise qui a trouvé sa place chez nous. Heureusement, de plus en plus de personnes diffusent l’Ayurveda et la réception se fait avec beaucoup d’intérêt.

En ce qui me concerne, j’ai souhaité me former à l’Ayurveda parce que je souhaitais approfondir ma connaissance du Yoga : mieux le comprendre pour mieux le pratiquer. Je savais les liens qu’entretenaient l’Ayurveda et le Yoga mais j’ignorais encore le monde qu’offrait la science traditionnelle indienne. Je me suis donc engagé dans une formation d’un an en thérapie corporelle selon l’Ayurveda. Dans cette formation, j’ai appris le massage ayurvédique, l’hygiène de vie selon l’Ayurveda et plus fondamentalement, j’ai appris les principes de base de l’Ayurveda, c’est-à-dire comment cette science perçoit et envisage l’Être humain.

En me formant au massage, je croyais naïvement me limiter à nourrir ma pratique du Yoga mais en réalité j’ai découvert bien plus que ce que j’envisageais comme accessoire. J’ai ainsi commencé à mettre en place des choses dans mon quotidien et mon expérience, si elle n’a pas encore abouti, m’a déjà convaincu qu’il me fallait approfondir encore davantage cette connaissance. Je poursuis donc mes études tant dans le Yoga que dans l’Ayurveda afin de perfectionner ma compréhension de ces domaines pour me comprendre chaque jour un peu mieux et mettre en place des habitudes bénéfiques.

Tout cela est le préalable indispensable pour pouvoir vous partager ces connaissances et ces pratiques qui peuvent nous accompagner au quotidien.

« Que toute recherche ne soit en aucun cas limitée à l’intellect, mais qu’elle débouche toujours sur une application dans la vie quotidienne, dans les moindres actes auxquels l’être intégral doit participer. »

Roger Clerc